CDOM page 3

Vendredi 8 Septembre.( Matin )

    Je me réveillai assez tôt: j'avais très mal dormie.Je vis que l'infirmière s'était couchée par terre. Elle avait l'air fatiguée et je remarquai qu'elle portait un bandage au bras. Elle se réveilla.

"-Humpf...dégagez...vite de l'eau...fermez...fermez les portes !...hum..."

    Elle ouvrit les yeux: la vision des cernes qu'elle avait me fis bondir d'effroi.

-"AAAAAAAAaaaah!Ouf...Bordel, tu m'as fait peur! Bon attends ici que je m'habille et on continue...ouah...la visite,dit-elle en bayant à s'n décrocher la machoire."

    Quelques minutes plus tard, nous étions prêtes. La dame m'emmena dans les ruelles. Nous nous arrêtâmes au puits pour prendre notre ration, puis elle m'emmena devant un grand batiment en construction.

"-Ceci est l'atelier: c'est un bâtiment en construction, mais nous espérons le finir suffisamment tôt pour concevoir de nouveaux matériaux."

Elle m'emmena ensuite dans la deuxième partie du camp: les habitations.

     Nous nous baladâmes tranquillement autour des tentes; la promiscuité des habitants n'avait pas l'air de les gêner.Quelques passants nous interpellaient:

"-Salut Mimi! alors, c'est elle la nouvelle?

-Oui, répondit-elle, je lui fais visiter."

    Nous continuâmes la visite. Je remarquai alors plusieurs tentes à l'abandon, très souvent déchiquetées, ou brûlées, avec un panneau sur chacunes d'elles comportant l'idéogramme:

    Je demandai à "Mimi" l'explication de ce symbole.

"-Ah, celles-là... ce sont les tentes des citoyens qui sont...qui ne sont plus là...dit-elle avant de se détourner, n'ayant visiblement pas envie de parler à ce sujet."

    Nous pursuivîmes notre route, pour arriver devant un grand bâtiment en pierre renforcé par quelques tôles rouillées.

"-Voici, le "Bastion" des tâches. C'est ici que l'on vient se renseigner sur les différents travaux et tâches à effectuer. Pour être acceptée, il vaudrait mieux que tu te rendes utile..."

    Nous entrâmes dans le bâtiment au moment où une patrouille se préparait.

"-Où allez-vous? les questionna Mimi.

-On part chercher la patrouille d'hier et trouver des ressources...commença un homme.

-...car l'atelier est presque fini, mais nous manquons de planches...fini un autre citoyen.

-Alors, attendez cette fille, elle vient avec vous, leur dit-elle."

Je voulus protester sur la mention de "fille", mais elle me ferma la bouche avec la main.

"-D'accord."

    Mimi partit pour revenir au bout de quelques minutes avec un sac contenant diverses choses:

-une corde.

-un sifflet (peut être encore en état d'être utilisé...).

-2 piles.

-une lampe torche usée.

-un sac plastique contenant deux...sandwichs.

-une très petite trousse de secours.

-une boite dont je ne connaissai pas la fonction.

-et diverses autres choses plus ou moins utiles. (chewing-gum, tige de métal rouillée...)

    L'infirmière me dit de n'ouvrir la boite "mystérieuse" que lorsque je serai perdu, ou épuisée.

"Surtout, ne la montre à personne!"

J'aquiesai puis rangeai la boite dans mon sac à dos.

"Bien. Maintenant que tout le monde est prêt, nous pouvons...

-C'est qui celle là?! Elle compte quand même pas venir avec nous!? J'avais dis que si vous vouliez mon aide, alors vous n'accepteriez pas de filles!!!"

    J'allais encore répliquer sur la mention de "fille" lorsqu'un homme dit:

 "-Il le faut bien. La main-d'oeuvre commence à se faire rare, avec ce qui s'est passé hier...

- 'Pas une raison! Je vais sortir l'armement, mais ne comptez pas sur moi pour venir avec vous! Et toi, la gonzesse, t'as intéret à faire gaffe! C'est clair? On aime pas trop les boulets par ici...".

    J'allais lui répondre lorsqu'il me bouscula, et alla dans la pièce adjacente en claquant la porte.

"-Bon, comme je disais, nous alons pouvoir nous équiper, soupira le pseudo chef de l'équipe"

    Il nous conduisit dans la pièce voisine où s'étalaient un impressionnant stock d'armes et de munitions en tous genres: magnum, brownings, lance rockets Mkk...

"-Equipez-vous légèrement, la marche peut être longue, prévint le pseudo-chef."

    Nous nous approchâmes de l'étalage et je m'interraissai à un browning en particulièrement bon état... L'Homme désagréable de tout à l'heure apparut derrière moi:

"-Bon choix, donzelle! Un browning 0,5! Mais fais gaffe: ces boites de cartouches sont les seules utilisables pour cette arme!

- Mon père travaillait dans l'armement."

    Soudain, je me posai un question: qu'est-ce que je faisai là?! Je demandai donc aux alentours:

"-Euh...pourquoi s'équiper en armes, de jour?"

Plusieurs réponses fusèrent:

"-La pauvre fille...

-...elle ne sait pas...

-...ça vaut mieux pour elle..."

Le meneur me répondit:

"-Il vaut mieux pour toi que tu ne sois pas au courant... mais reste sur tes gardes: garde toujours ton arme chargée, et reste près des autres autant que possible. Maintenant, allons manger et partons vers 14h30.

    Avant de partir, le pseudo-chef du groupe me retins et me chuchotas:

"Juste histoire que tu sois renseignée: ce qui te courais après il y a 4 jours n'était pas ce qu'il y a de plus fréquentable."

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